Quand on regarde les programmes de prise de parole en public, aussi bien dans les écoles que dans les centres de formation, on ne peut s’empêcher de remarquer un paradoxe assez évident.

Avant de plonger dans cette analyse, transportez-vous dans votre environnement de travail et basons-nous sur les différents types de structure de Henry Mintzberg.

Si vous travaillez dans une bureaucratie mécaniste (par exemple une grosse usine qui produit des biens standardisés), professionnelle (une université ou un hôpital) ou une structure divisionnelle (une multinationale avec des antennes un peu partout dans le monde) vous avez déjà pu pester sur le fonctionnement en silo. Les informations ne sont pas partagées correctement. Chacun fait son travail dans son coin, cela crée des tensions et génère beaucoup d’inefficacité et de frustration.

En plus de toutes les formations qu’on retrouve dans le management, les formations à la prise de parole en public ont normalement pour but principal de faciliter la communication interpersonnelle et intra-entreprise. Elles permettent normalement pour les managers d’enclencher une dynamique de groupe, d’unifier leurs troupes et de surmonter justement l’effet silo qui fait perdre tellement de temps et d’argent.

Premier warning !

Mais quand on lit les programmes de formation des OF ou des coachs, on voit surtout une liste de compétences à acquérir qui vont du non-verbal à la structuration du discours, en passant par le plan, la structure, le storytelling et j’en passe.

On y aborde des domaines extrêmement divers comme la psychologie, la rhétorique, les leviers émotionnels, le théâtre d’improvisation, l’anatomie (très vite fait) quand on parle de posture et de voix, le regard, etc. Autant de domaines qui mis en liens les uns avec les autres peuvent faire une excellente formation super intéressante, transversale, riche et finalement qui peut provoquer un changement chez les apprenants. Mais est-ce possible en deux jours?

On a là un premier paradoxe, car on parle de disciplines pour lesquelles on peut avoir des difficultés à voir les connexions les unes avec les autres. Si le formateur n’y prend pas garde, il risque de rater son objectif et d’avoir une formation qui est en silo !!! Voilà la contradiction, d’un expert qui cherche à faciliter la communication interpersonnelle au sein d’une organisation mais qui fonctionne exactement pareil que ce qu’il combat au sein même de sa formation….

Deuxième warning : les strates de compétences

Bien entendu, il s’agit là d’une vision caricaturale, mais il s’agit d’un réel danger qui peut rendre une formation en prise de parole en public complètement inefficace.

Il faut en réalité considérer cet ensemble de compétences (rhétorique, adaptation à la cible, structure d’un discours, péroraison, posture, etc) comme autant de strates qui se superposent et sont entrelacées. Et ces compétences, une fois maîtrisées et mises en relation les unes avec les autres permettent effectivement à quelqu’un de réaliser un discours devant une assemblée.

Il ou elle doit connaître sa cible, trouver l’argumentaire gagnant-gagnant avec la posture qui va avec pour la convaincre, savoir appuyer sur les leviers émotionnels de son auditoire pour créer une connexion authentique via le storytelling et les champs lexicaux utilisés (a-t-on affaire à des techniciens qui suivent une froide logique ou des commerciaux qui veulent être fiers de ce qu’ils vendent ?).

Troisième warning : la personnalité de l’OF ou du formateur

De nombreux formateurs indépendants dénoncent très régulièrement les gros OF, qui vendent des formations sur le papier qui semblent prometteuses mais ne valent rien parce que le formateur n’était pas à la hauteur du programme.

Dans ces cas de figure, justement, le formateur suit un programme standardisé, très intéressant par rapport au programme annoncé. Mais est-il crédible pour autant ?

D’ailleurs encore une autre incongruité, on attend d’un expert en communication ou en prise de parole en public qu’il soit crédible, qu’il soit à même de personnaliser son discours, qu’il donne les outils aux apprenants afin qu’ils se sentent plus à l’aise à l’oral. Mais s’il n’incarne justement pas son propos, qu’il n’y a pas de congruence, comment peut-il transmettre à son public ce qui est censé l’animer ?

Quatrième warning : l’incarnation du discours

Dernier paradoxe, l’incarnation d’un rôle et la réussite d’une prise de parole reposent sur une série de paramètres précis, difficiles à mettre en place. Pire encore : parfois, on ne sait même pas pourquoi on a réussi à convaincre quelqu’un.

Dans ce cas de figure, on ne peut se dire qu’une chose. La standardisation des compétences de la prise de parole en public est totalement inutile. Elle peut favoriser une transmission de compétences techniques. Mais l’application avec succès de ces méthodes dépend des individus, des circonstances de la prise de parole, de l’humeur de la cible avec une bonne dose d’aléatoire.

On a d’autres organismes de prise de parole qui vont beaucoup plus sur la spontanéité et l’authenticité. Mais on ne peut obtenir ces effets qu’avec un long travail technique en sus, car l’état d’esprit ne fait pas tout.

La solution : cumuler la technique et l’expérience

Un formateur en prise de parole en public doit surmonter deux obstacles. D’un côté, il doit transmettre des techniques et expliquer aux apprenants pourquoi elles sont utiles, et surtout comment les mettre en œuvre avec un objectif : convaincre sa cible.

De l’autre, il doit aussi incarner son propos, appliquer ses propres techniques et être capable de faire de méta-analyse sur ses procédés, ses méthodes, ce qu’il met en place, lors de ses formations, pour convaincre ses apprenants (a priori bien disposés à son égard) du bien fondé de son propos et de sa reproductibilité.

Certains coach sont capables de cumuler à la fois l’aspect technique et l’expérience ad-hoc

Emilien Hamel s’y emploie le mieux possible.

Il est diplômé de la prestigieuse Royal Academy of Music de Londres avec un PgDip en Opéra, un LRAM. Ca veut dire qu’après avoir réussi une sélection drastique parmi les meilleurs candidats internationaux, il obtenu un Post Graduate « Licentiate of the Royal Academy of Music », qui est un diplôme attribué aux étudiants qui ont complété avec succès un programme d’études avancées d’une durée de 5 ans.

Et en plus de ce background ultra complet, il a ressenti le besoin de continuer de se former.

Il a alors approfondi sa formation déjà poussée sur la voix, la posture, la présence devant un public, par une formation ciblée de la Icahn School of Medicine at Mount Sinaï de New York sur les voice disorders.

Pourquoi aux USA ?

Et bien parce qu’en France il n’y a pas d’équivalent et que le Mount Sinaï est l’un des meilleurs hôpitaux au monde !

Il y a appris notamment comment évaluer une voix, les changements dans l’effort de la qualité vocale, tout ce qui concerne l’intervention médicale ou chirurgicale et bien entendu la physiologie appliquée.

Il cumule à la fois une approche technique complète et comprend, parce qu’il l’a vécu, l’aspect charismatique et insaisissable d’une prise de parole réussie.

Ses formations en entreprise sont progressives, transversales, conçues pour être à la fois autonomes mais aussi complémentaires.

Laisser une réponse